En 1950 et 1959, elle a aussi réalisé une œuvre de country photography dans les Alpes françaises (vallée du Champsaur dans les Hautes-Alpes d’où sa mère est originaire et où elle vivra enfant).
Elle nous laisse aussi une collection d'auto-portraits remarquables.
Auto-portrait à Saint-Bonnet-en-Champsaur en 1950
[Courtoisie Fonds Goldstein]
[Courtoisie Fonds Goldstein]
Une biographie succincte
Vivian Maier naît à New-York le 2 février 1926 d’un père américain d’origine autrichienne, Charles Maier, et d'une mère née française devenue américaine par son mariage, Maria Jaussaud.
Maria Jaussaud est née en 1897 dans les Hautes-Alpes dans la vallée du Champsaur, puis a émigré aux USA en 1914.
Vivian passe sa jeunesse (1932-38) dans le Champsaur à Saint-Bonnet, où sa mère a décidé de revenir à la suite de la séparation du couple et de la crise économique majeure de 1929.
Puis, elles retournent à New-York.
Vivian revient en France en 1950-51, pour réaliser un héritage de sa grand-tante, puis rentre à New-York. A la fin de son voyage autour du monde en 1959, elle repassera dans les Alpes.
De 1951 à 1955, elle vit à New-York, puis après un passage de quelques mois en Californie, elle s’installe définitivement en 1956 à Chicago jusqu'à son décès le 21 avril 2009.
Elle gagnera sa vie comme gouvernante d’enfants et ne cessera durant son temps libre de photographier (plus de 100 000 photos) essentiellement en noir et blanc avec son Rolleiflex.
Vivian Maier, de nationalité américaine, revendiquera sa double culture française et américaine.
Maria Jaussaud est née en 1897 dans les Hautes-Alpes dans la vallée du Champsaur, puis a émigré aux USA en 1914.
Vivian passe sa jeunesse (1932-38) dans le Champsaur à Saint-Bonnet, où sa mère a décidé de revenir à la suite de la séparation du couple et de la crise économique majeure de 1929.
Puis, elles retournent à New-York.
Vivian revient en France en 1950-51, pour réaliser un héritage de sa grand-tante, puis rentre à New-York. A la fin de son voyage autour du monde en 1959, elle repassera dans les Alpes.
De 1951 à 1955, elle vit à New-York, puis après un passage de quelques mois en Californie, elle s’installe définitivement en 1956 à Chicago jusqu'à son décès le 21 avril 2009.
Elle gagnera sa vie comme gouvernante d’enfants et ne cessera durant son temps libre de photographier (plus de 100 000 photos) essentiellement en noir et blanc avec son Rolleiflex.
Vivian Maier, de nationalité américaine, revendiquera sa double culture française et américaine.
Une vie secrète, une vie dans l'ombre
Une vie secrète, une vie dans l'ombre
New-Yorkaise, elle s’exile incognito en banlieue de Chicago, où personne ne la connaît et où elle ne connaît personne.
Elle garde son compte bancaire en Californie alors qu’elle habite Chicago. Son adresse n’est pas le domicile où elle habite et travaille, mais une boîte postale dans le centre de Chicago. Elle donne parfois un faux nom et est fâchée lorsque l’on parle d’elle.
Son histoire personnelle si elle est connue un jour dévoilera probablement quelques traumatismes constitutifs de sa personnalité.
Son histoire familiale éclaire aussi sa vie : Sa grand-mère fut obligée de s’expatrier car, fille mère, elle ne pouvait être la honte de sa famille dans son village. Sa mère voit son père quitter le domicile conjugal alors que Vivian est encore un bébé.
Rajoutons qu’une figure probablement marquante de sa vie, la photographe Jeanne Bertrand (compatriote champsaurine émigrée à New-York), connaîtra elle aussi une relation sentimentale éprouvante.
Richard Cahan et Michael Williams tenteront bien dans leur livre Vivian Maier, Out of the shadows (Vivian Maier sortie des ombres) en prenant en couverture une photo d'elle en ombre chinoise, de la révéler en plein jour mais elle a plus d’un négatif dans son sac et résiste encore.
Elle garde son compte bancaire en Californie alors qu’elle habite Chicago. Son adresse n’est pas le domicile où elle habite et travaille, mais une boîte postale dans le centre de Chicago. Elle donne parfois un faux nom et est fâchée lorsque l’on parle d’elle.
Son histoire personnelle si elle est connue un jour dévoilera probablement quelques traumatismes constitutifs de sa personnalité.
Son histoire familiale éclaire aussi sa vie : Sa grand-mère fut obligée de s’expatrier car, fille mère, elle ne pouvait être la honte de sa famille dans son village. Sa mère voit son père quitter le domicile conjugal alors que Vivian est encore un bébé.
Rajoutons qu’une figure probablement marquante de sa vie, la photographe Jeanne Bertrand (compatriote champsaurine émigrée à New-York), connaîtra elle aussi une relation sentimentale éprouvante.
Richard Cahan et Michael Williams tenteront bien dans leur livre Vivian Maier, Out of the shadows (Vivian Maier sortie des ombres) en prenant en couverture une photo d'elle en ombre chinoise, de la révéler en plein jour mais elle a plus d’un négatif dans son sac et résiste encore.
Elle, qui aimait signer ses photos de son ombre…
[Courtoisie Fonds Goldstein]
Une femme singulière
Faire plus de 100 000 photos avec la qualité d’une grande professionnelle et les garder pour soi, ne les montrer à personne et ne jamais parler photographie avec quiconque : voilà qui a de quoi intriguer.
A partir de 24 ans, elle a vécu sa vie au travers de l’œil de son appareil photo, son mythique Rolleiflex qu'elle avait toujours sur elle prêt à servir. Elle préférait faire une photo plutôt que d'écrire une note car elle n'aimait pas écrire. Mais au-delà c'est toute sa vie qui passait par le filtre de l'objectif : ses joies et le plaisir d'une photo réussie, la force de vivre une vie pas toujours drôle.
Elle n’a pas vécu de ses photos, travaillant comme gouvernante d’enfants. Elle était considérée comme une originale solitaire avec une forte personnalité. Elle ne s’est pas mariée, et n’a pas eu d’enfant. Elle ne parlait ni d’elle, ni de son œuvre photographique.
Une vie écartelée entre d'une part une œuvre photographique - le travail de sa vie qu’elle sait de grande qualité - mais qui n’existe que pour elle, qui ne la sortira pas de son emploi subalterne, qui ne la fera pas reconnaître comme une grande professionnelle (ce qu’avait réussi Jeanne Bertrand), et d'autre part sa vie dans des familles riches alors qu’elle n’est qu’une domestique avec un salaire de misère, et les enfants des autres qu’elle aime (mais qu’elle sait corriger quand ils le méritent) qui sont son quotidien.
Sa vie comporte différents mystères qui accroissent l'intérêt que l'on porte à ses photographies.
A partir de 24 ans, elle a vécu sa vie au travers de l’œil de son appareil photo, son mythique Rolleiflex qu'elle avait toujours sur elle prêt à servir. Elle préférait faire une photo plutôt que d'écrire une note car elle n'aimait pas écrire. Mais au-delà c'est toute sa vie qui passait par le filtre de l'objectif : ses joies et le plaisir d'une photo réussie, la force de vivre une vie pas toujours drôle.
Elle n’a pas vécu de ses photos, travaillant comme gouvernante d’enfants. Elle était considérée comme une originale solitaire avec une forte personnalité. Elle ne s’est pas mariée, et n’a pas eu d’enfant. Elle ne parlait ni d’elle, ni de son œuvre photographique.
Une vie écartelée entre d'une part une œuvre photographique - le travail de sa vie qu’elle sait de grande qualité - mais qui n’existe que pour elle, qui ne la sortira pas de son emploi subalterne, qui ne la fera pas reconnaître comme une grande professionnelle (ce qu’avait réussi Jeanne Bertrand), et d'autre part sa vie dans des familles riches alors qu’elle n’est qu’une domestique avec un salaire de misère, et les enfants des autres qu’elle aime (mais qu’elle sait corriger quand ils le méritent) qui sont son quotidien.
Sa vie comporte différents mystères qui accroissent l'intérêt que l'on porte à ses photographies.
[Courtoisie Fonds Goldstein]
Remerciements
John Maloof qui accepta notre proposition d’une première exposition française de Vivian dans les Alpes et avec qui nous l’avons réalisée. (le site de John Maloof)
Jeffrey Goldstein et sa Collection Goldstein des photos de Vivian Maier. (le site de Jeffrey Goldstein)
Richard Cahan, pour son travail de recherches et son livre sur Vivian Maier. "Vivian Maier, Out of the shadows" by Richard Cahan and Michael Williams. (le site http://www.CityFilesPress.com )
Alexandre Moreigne, directeur de la Bilbiothèque de Gap qui fut le seul à accepter de recevoir cette exposition avant qu’elle ne soit médiatisée.
Association Généalogique des Hautes-Alpes (AGHA), qui a réalisé un magnifique arbre généalogique des origines françaises de Vivian Maier.
Télérama qui, dans un article détaillé, a fait connaître aux photographes français son œuvre.
Le Dauphiné Libéré qui, par des articles répétés, la fait connaître dans les Alpes.
Alpes 1, la radio qui a invité le public alpin à venir voir la première exposition en 2011.