L'Oeuvre Photographique

Une oeuvre privée révélée par hasard


C’est par un grand hasard que son fonds photographique n’a pas disparu dans une poubelle. Ses affaires personnelles qui étaient entreposées dans un garde-meuble ont atterri dans une vente aux enchères. Deux américains ont compris l’intérêt de ces photos et ont racheté les lots qui avaient été dispersés et se consacrent maintenant à la diffusion de son œuvre.

La qualité de son travail est aujourd'hui unanimement reconnu (Vivian, elle-même en était consciente). Elle a toute sa place dans l’histoire de la Street Photography et pour nous en France dans celle de la Country Photography.

Evidemment, c’est son œuvre américaine, à New-York et Chicago, qui est mise en avant par les propriétaires américains,  mais nous qui connaissons son travail en France en savons la valeur et nous occupons à la faire connaître.


Le travail photographique 


Elle a beaucoup photographié (essentiellement en noir et blanc, avec son Rolleiflex) les gens dans les rues de New-York et de Chicago. Ses sujets principaux sont les petites gens, les déshérités, mais aussi les enfants et elle-même dans un grand nombre d’autoportraits, les personnes en somme qu’elle aimait.
Mais en bon photographe elle déclenchait son Rolleiflex dès que l’occasion photographique se présentait quel qu’en soit le sujet.

En France, dans les Alpes d’où sa mère était originaire et où elle a vécu enfant, elle a photographié tous les gens de la vallée du Champsaur qu’elle rencontrait et les lieux de ses origines. C’est là qu’elle fera ses premières street photos connues (Gap, Grenoble, Nice, Marseille) en 1950.


Un fonds partagé


A la fin de sa vie, hospitalisée et manquant de ressources elle ne peut payer le garde-meubles qui stocke ses affaires et qui doit s’en défaire par le biais d’une salle de vente aux enchères. Les nombreux lots sont adjugés pour de petites sommes.




John Maloof
Un acheteur, John Maloof, jeune agent immobilier durant les années de crise immobilière aux USA, achète un lot de photos dans l’espoir de documenter un livre qu’il écrit sur un quartier chic de Chicago. Il ne trouvera pas de photos de Portage Park et se demandera ce qu’il peut bien faire des photos qu’il a acquises. Commençant à vendre ses photos sur un internet un photographe lui révèle la qualité de celles-ci. Il comprend alors la valeur de son achat et décide alors de racheter les autres lots qui avaient été dispersés lors des ventes.



Jeff Goldstein
Un autre collectionneur de Chicago également au contact des photos de Vivian Maier par hasard fait la même démarche et acquiert une part non négligeable du fonds de Vivian Maier.

Auxquels il faut rajouter Ron Slattery (1er acquéreur d’un des lots mis en vente) qui détient lui aussi des tirages de Vivian et des négatifs.

Aujourd’hui, à eux deux, John (80%) et Jeffrey (20%) ont réuni la quasi-totalité du fonds Vivian Maier, et ils se consacrent à plein temps à la promotion de son œuvre. 


Le fonds Français (1950 et 1959)


Nice, en 1951
C’est en France, dans les Alpes, que Vivian commence sa carrière photographique en prenant en 1950 et 1951 avec « sa petite boîte noire » (un Kodak Brownie) des portraits et paysages de sa vallée d’origine, le Champsaur.

Elle complètera son travail français en 1959 lorsqu’elle reviendra, avec une expérience de dix années de pratique et un appareil de qualité un Rolleiflex.

Nous sommes fiers de pouvoir noter que ses premières street photographies ont été prises en France en 1950 et notamment à Gap, Nice et Marseille. 
Ce qui signifie également qu’elle a appris l’art de la photographie à New-York avant de venir.


La country photography

Champsaur, en 1950

Mais si aux Etats-Unis on met en avant à juste titre sa remarquable production de street photography nous devons aussi admirer et promouvoir son œuvre de country photography (photographie en zone rurale). Ses portraits et paysages alpins sont de toute beauté.